Le même dynamisme sera déployé en direction d’un certain nombre d’universités partenaires dont l’Université Omar Bongo (Gabon), l’Université de Kinshasa, les Universités de Guinée Equatoriale, du Cameroun, du Burundi, du Congo Brazzaville, etc., autour des champs spécifiques de recherche à définir de commun accord en rapport avec les orientations scientifiques du Centre.
En marge des récents travaux du Comité Technique Spécialisé sur la Jeunesse, la Culture et le Sport (CTS), tenus à Addis-Abeba (13-17 juin 2016), les contacts noués avec les représentants des organismes partenaires ont permis d’explorer de nouvelles possibilités de collaboration.
Avec le Centre International de Recherche et de Documentation sur les Traditions et les Langues Africaines (CERDOTOLA), institution inter-Etats de coopération scientifique pour la préservation, la diffusion et la mise en valeur du patrimoine africain, un des partenaires privilégiés du CICIBA dans la sous-région Afrique Centrale, il existe déjà une longue collaboration qui, par le passé, a donné lieu à des échanges fructueux et une assistance mutuelle dans nos domaines respectifs d’intervention. A preuve, l’édition prochaine cette année en synergie d’un livre intitulé « Entre le moulin et la canne à sucre. L’humanité déchue des esclaves Congo-Bantu et Lucumi de Cuba, sous la colonisation espagnole, du XVe au XXe siècle » du professeur Manda Tchebwa Antoine, Directeur Général du CICIBA. Initiative placée sous le signe du PADETRA (Pacte Africain du développement pour l’Emergence par les traditions).
Spécialisé dans la « mentalistique », et autres recherches sur les civilisations et histoires africaines, le Centre de recherche Eugemonia, fondé et dirigé par le professeur des universités Kambay Bwatshia, se dispose à entamer dès le mois de juillet 2016, une collaboration scientifique avec le CICIBA. Des pistes de recherche ont été identifiées autour d’une coédition des travaux de recherche sur l’histoire des mentalités bantu et les grandes figures de l’histoire de la recherche contemporaine.
Une entente est envisagée cette année avec l’Académie africaine des langues (ACALAN), Commission de l’Union Africaine (Mali). Cela est d’autant cohérent avec une des priorités du CICIBA compte tenu du fait que l’ACALAN, comme partenaire scientifique, se veut elle aussi une institution scientifique dont une des missions est de mettre en place une politique linguistique rigoureuse permettant d’utiliser les langues africaines dans un large éventail de domaines, sans pour autant abandonner les langues coloniales. Ce, en prenant en compte l’identification des langues transfrontalières véhiculaire pour la consolidation de l’unité linguistique et culturelle.
L’UNESCO, quant à elle, a pris un engagement formel lors de la « Rencontre des commissions nationales pour l’UNESCO et des partenaires nationaux de l’Unesco des pays de la CEEAC, organisée à Yaoundé par son Bureau Régional Multisectoriel » (mai 2016), d’aider à la consolidation de sa coopération avec le CICIBA dans ses domaines usuels.
Il convient de rappeler que, cofondateur du CICIBA, l’UNESCO figure dans la Convention portant création du CICIBA, signée en 1983 à Libreville au titre des organismes internationaux partenaires ayant adhéré aux objectifs du Centre. Depuis, elle accompagne le CICIBA dans son affirmation. A son actif, l’UNESCO a aidé, entre autres, à l’édition d’un certain nombre des travaux scientifiques de haute facture du CICIBA (cf. Les Bantu. Expansion, Migration et Identité culturelle, 1985), l’organisation de la Biennale des Arts contemporains Bantu ainsi que la réalisation de ses catalogues, l’assistance techniques dans la révision des textes organiques du Centre, l’organisation des rencontres scientifiques et culturelles, etc.
Les derniers contacts en date pris avec la haute direction du CELTHO augure une nouvelle ère dans les relations synergiques entre le CICIBA et cet organisme partenaire qui, aujourd’hui a renforcé sa stature à l’échelle continentale. Car le Centre d’Etudes Linguistiques et Historiques par la Tradition Orale (CELHTO-UA) du Niger reconnue dans toute l’Afrique comme une instance d’animation et de coordination de la recherche en tradition orale et sur la culture en général. Il travaille, comme le CICIBA, en partenariat étroit avec les universités et centres de recherches ainsi que des associations de professionnels de la culture, conteurs, artistes, etc.
La même vision sera développée avec le Conseil pour le Développement de la Recherche en Sciences Sociales en Afrique (CODESRIA), association de coopération interuniversitaire basée à Dakar visant, entre autres buts, le développement des capacités scientifiques et la recherche de haut niveau.
Il en sera de même des projets qu’il siéra au CICIBA de développer sous peu avec le Centre Régional pour les Arts Vivants en Afrique (CERVAL), installé au Burkina-Faso. Ce nouveau partenaire annoncé entend partager son expérience avec le CICIBA dans le cadre, notamment, de la promotion des arts vivants africains dans leur diversité. Cela, il va sans dire, en intégrant toutes leurs potentialités créatrices, et en encourageant les échanges et la coopération entre pays africains.
Avec l’Observatoires des Politiques culturelles en Afrique (OCPA), dont le siège est à Maputo au MOZAMBIQUE, un accord formel sera signé à Kinshasa avec son directeur Exécutif, le professeur Lupwishi Mbuyamba, le 28 juin 2016, en marge de la grande conférence qui sera animée par Monsieur Abdouramane Diallo, le Représentant de l’Unesco en RD Congo.
Il y a là tant de perspectives qui annoncent un nouveau développement dans la mise en œuvre des programmes du CICIBA sous ses nouvelles ambitions, telles que voulues par ses instances. Reste à se doter des moyens financiers et des ressources humaines nécessaires à cette fin. Ce à quoi s’attèlent nos Etats membres.