« Les institutions culturelles et scientifiques africaines dans les enjeux de l’émergence et de la renaissance », toile de fond de la commémoration
Le Palais des Congrès de Yaoundé a été le cadre retenu pour abriter la célébration du Quarantenaire du Centre international de Recherche et de Documentation sur les traditions et Langues africaines (Cerdotola), du 9 au 13 octobre 2018, sous le haut patronage du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya.
Articulée sur le thème « Les institutions culturelles et scientifiques africaines dans les enjeux de l’émergence et de la renaissance », cette croisade internationale pour la reconsidération des cultures patrimoniales d’Afrique a regroupé un aréopage d’experts africains et des universitaires de renom aux côtés des autorités politico-administratives locales, des rois et chefs traditionnels, des spécialistes des arts et culture, des étudiants et médias venus d’Afrique et d’ailleurs.
La cérémonie solennelle d’ouverture, sous la présidence du ministre des Arts et de la Culture, le Professeur Narcisse Mouelle Kombi, représentant le chef de l’Etat, a débuté avec la parade des rois et autorités traditionnelles du Bénin, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Ghana, du Nigeria, de la RCA, de la RDC et du Tchad qui l’ont recommandée aux ancêtres. S’en sont suivies diverses interventions de haute portée aussi bien culturelle que scientifique relatives notamment à ‘’La Protreptique’’ développée par le Pr Grégoire Biyogo, érudit des sciences humaines et sociales et auteur fécond. Ses autres collègues, à l’image des professeurs Elikia Mbokolo et Kalamba Nsapo, n’ont pas manqué d’y apporter l’immensité de leur sagesse dans leurs communications respectives. Plusieurs recommandations ont été formulées à l’attention des décideurs à l’issue des travaux dont on attend des faits concrets.
Dans la foulée de cette rencontre, les membres de la délégation du CICIBA ont assisté à la cinquième session du Sommet des institutions culturelles africaines et de la diaspora du 10 au 11 octobre. Au terme des discussions, il a été décidé du changement de la dénomination SICADIA (Sommet des institutions culturelles africaines et de la diaspora) en RICADIA (Réseau des institutions culturelles africaines et de la diaspora) qui se justifie par la nécessité de produire des éléments techniques qui puissent illustrer les données des grandes orientations de la question culturelle notamment en ce qui concerne la Charte de la renaissance africaine de l’Union africaine.
DE FRUCTUEUX ECHANGES
La participation aux JADE de Bafoussam et au colloque de Yaoundé a donné l’opportunité au CICIBA de nouer de nombreux contacts avec les responsables d’autres institutions culturelles du continent en vue de sceller des accords de coopération.
A l’instar de Marieme Ba, secrétaire générale œuvrant au sein du Secrétariat général de la Biennale de l’art africain contemporain, du Pr Bernardin Minko Mvé, directeur du Département d’anthropologie et directeur du Luto-DC de l’Université Omar Bongo de Libreville, du Pr Beban Sammy Chumbow, président du Conseil d’administration de l’Université de Dschang et point focal de l’Acalan, du Pr Adama Samassekou, président de la Conférence mondiale des humanités, conseiller spécial du président du Mali, Alfred-Lambert Bonezoui, anthropologue et gestionnaire du patrimoine culturel (RCA) : ce dernier a émis le vœu de voir son pays rejoindre le CICIBA. Pour sa part, Lisa Aubrey, professeure associée au Département des études africaines-américaines de l’Université de l’Etat d’Arizona aux Etats-Unis qui a eu vent de l’organisation par le CICIBA de la Semaine des personnes d’ascendance africaine, a souhaité s’impliquer dans l’organisation de sa deuxième édition en 2018.
Dans le même ordre d’idées, les échanges notamment entre les délégués du CICIBA et le Pr Oliver Ruppel, directeur Programme de la politique climatique et de la sécurité énergétique en Afrique sub-saharienne de la Fondation Konrad Adenauer Stiftung, ont convergé vers les possibilités de coopération entre les deux instances. Se montrant visiblement très réceptif sur la matérialisation imminente de ce partenariat, le Pr Oliver Ruppel, informé de l’organisation prochaine d’un colloque sur l’écologie en Afrique, courant 2018 par le CICIBA dont il attend avec impatience les informations y afférentes, s’est dit prêt à l’accompagner. Les participants aux deux manifestations culturelles ont accueilli le CICIBA comme l’institution par excellence sur laquelle l’association des rois et chefs traditionnels d’Afrique peut compter pour coordonner le projet de mise en place du réseau « Villages unis d’Afrique » pour la promotion de la culture et des civilisations bantu africaines en Afrique centrale. Souhaitant que les Etats membres de cette institution mettent à sa disposition tous les moyens nécessaires pour son fonctionnement et son rayonnement.