AU TERME D’UN ATELIER D’IDENTIFICATION DE PROJETS

LE CICIBA ET LA CEEAC SIGNENT UN AIDE-

MEMOIRE COMMUN

Quatre axes identifiés

Vendredi 3 août 2018. L’Accord de coopération signé, le 10 mai 2017, entre la CEEAC et le CICIBA, vient d’amorcer la première phase de sa mise en œuvre. Au terme d’un atelier scientifique d’identification des orientations stratégiques pour une action d’intégration socioculturelle et le développement patrimonial CEEAC-CICIBA, un aide-mémoire a été solennellement signé à Libreville. Accord bilatéral qui précède l’élaboration prochaine d’une « Feuille de route CEEAC-CICIBA » plus détaillée.

Trois jours de travaux laborieux ont permis aux experts des deux institutions d’intégration régionale de lever quatre axes, destinés principalement à orienter l’action de la CEEAC et du CICIBA autour des objectifs d’un développement durable dans la sous-région Afrique centrale. Ce, conformément à l’article 6.1 de l’Accord de coopération qui recommande, à ces deux organismes cosignataires, des consultations régulières chaque fois que de besoin.

En prévision de la rencontre de Brazzaville, dont la tenue vient d’être confirmée au terme d’un accord officiel signé à Libreville entre la République du Congo (pays hôte de ces assises) et la CEEAC, il était de bon aloi de baliser le chemin en amont en engageant une réflexion exigeante sur un certain nombre de projets parmi les plus porteurs à soumettre à la sanction de la Conférence de Brazzaville.

L’atelier a défini l’ensemble des projets concernés par cette synergie sous un programme holiste dénommé « Bâtissons l’Afrique Ensemble par la Culture » (BAEC). Programme qui, à terme, devrait impliquer, pour sa mise en œuvre, les Etats membres et les bailleurs de fonds institutionnels ou privés intéressés.

A cette fin, justement, « il importe de quantifier les ressources à mobiliser en vue de créer des bassins culturels capables d’alluvionner les différentes enceintes culturelles de notre espace de destin sans jamais perdre de vue que la meilleure façon d’optimiser une intégration économique à notre échelle sous-régionale passe également par une intégration culturelle mieux encadrée et plus inventive », a indiqué le Professeur Antoine Manda Tchebwa du CICIBA.

Sur ce point, il est totalement en phase avec le Secrétaire Général Adjoint de la CEEAC en charge de l’Intégration socio-culturelle, pour qui, « hors des projets portés par la communauté, et visant essentiellement la communauté, il y a peu de chance que l’Afrique centrale soit à mesure de faire face aux défis qui s’imposent à elle, à savoir : partager les écosystèmes culturels dans l’optique de s’inscrire dans un développement durable ; transformer nos rêves de codéveloppement paritaire en réalité vivante tant au niveau de rural qu’urbain. Pour ce faire, il nous faut redynamiser nos différents espaces d’échange et de dialogue, réinterroger nos identités et référents culturels multiples pour construire des projets intégrateurs communs de développement. Tout cela, il va de soi, passe par une concertation volontariste, déterminée, suffisamment murie… »

Au terme de ces trois jours, un aide-mémoire a été produit par les experts. Il articule la vision stratégique autour de quatre axes majeurs : (a) Recherche, Développement et Innovation ; (b) Animation scientifique ; (c) animation culturelle ; (d) appui de l’attelage CEEAC-CICIBA à l’édition et diffusion des ouvrages scientifiques et culturels, appuyés selon les cas des distinctions d’excellence destinées à stimuler la recherche et la créativité.

Ainsi qu’on le voit ici, les choses ne font que commencer. Et l’on comprend, peu après la signature commune de l’aide-mémoire, que le Directeur Général du CICIBA ait pu soutenir : « Nous sommes là à la première étape de notre Accord. Elle sera suivie d’un autre acte qui débouchera sur une feuille de route pour déterminer avec beaucoup plus de précision et de profondeur l’ensemble des projets. Ceux-ci vont baliser notre futur commun à partir de cette année ou l’année prochaine. Grâce à cet Accord, bientôt nous allons faire bouger les lignes. »

   

Pour être sûr, cet « Aide-mémoire va établir une synergie nouvelle et créer des conditions et facilités d’une mise en œuvre harmonisée des projets », a déclaré pour sa part le Secrétaires Général Adjoint de la CEEAC. La prochaine étape, c’est l’élaboration d’une feuille de route plus complète et ambitieuse, majorée des termes de références pour chaque projet envisagé avec un chronogramme précis. D’ores et déjà, les experts se sont remis au travail de manière à être prêts avant la convocation de la grande Conférence des Ministres de la Culture et des Arts, d’ici la fin de cette année 2018.

Qui vivra verra !

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