Accord de coopération scientifique

UNIVERSITÉ MÈRE DU GABON,  L’UOB PRÊTE A SIGNER AVEC LE CICIBA

Au terme d’une visite de courtoisie que le professeur Antoine Manda Tchebwa Directeur Général du CICIBA a rendu ce 24 juillet 2016 au Professeur Marc-Louis Ropivia, Recteur de l’Université Omar Bongo de Libreville (UOB), les deux scientifiques ont envisagé d’importantes ambitions bilatérales.

En surface, un homme d’une grande humilité. En profondeur, un scientifique protéiforme et interdisciplinaire. Telle est la première image que retient le Directeur Général du CICIBA en abordant son interlocuteur, le recteur Marc-Louis Ropivia dans son bureau de l’Université Omar Bongo, à Libreville, entouré de ses collaborateurs.

Lors de ce premier entretien au sommet, on est vite passé à l’essentiel. D’un côté, le professeur Antoine Manda Tchebwa rappelle de go le difficile contexte de sa venue au CICIBA et les missions à lui assignées par les Assisses de 2008. Et, bien plus, la nécessité de revoir les stratégies de coopération interinstitutionnelle en vue de permettre au CICIBA de retrouver son meilleur rang d’hier parmi les institutions les plus viables et valables de notre continent.

« Sans l’aide des universités et autres centres de recherche de pointe de notre zone, ce avant de nous ouvrir aux partenaires d’ailleurs hors de notre continent, il nous sera difficile de mener à bon terme quelque programme scientifique ambitieux. Il nous importe de bâtir une synergie exemplaire d’abord avec l’Université gabonaise, en misant sur le bénéfice qu’offre notre proximité géographique autant que sur la qualité des chercheurs qu’elle renferme », a soutenu Manda Tchebwa.

Ayant lui-même participé aux premières recherches du CICIBIBA, dont le célèbre Colloque international du CICIBA de 1985 sur le thème « Les peuples bantu, Migrations, Expansions et Identité culturelle », dirigé par le professeur Théophile Obenga, le recteur de l’UOB se félicite de l’initiative du CICIBA de repenser le mode coopération avec les partenaires extérieurs, et se déclare partant pour cette collaboration. Il est disposé, qui plus est, à nourrir de sa réflexion personnelle les choix stratégiques à apporter au renouveau du CICIBA.

Reprenant à son compte l’heureuse formule du physicien Einstein, il est permis, ainsi que nous le rappelait le professeur Bonaventure Mvé-Ondo préfaçant un opuscule célèbre de Marc-Louis Ropivia : « Si vous voulez bâtir une nation et le monde dans une perspective durable, commencez par construire l’université, une université où triomphe enfin non pas la raison du plus fort, économiquement, mais la force de la raison, une université non pas asservie, mais enfin et désormais au service de l’homme et de l’humanité ».

Revisitant ses souvenirs avec le CICIBA dont il continue à soutenir la pertinence, il rappelle la nécessité de privilégier l’ancrage de la recherche dans les réalités bantu authentiques comme réponse idoine aux idéaux des pères fondateurs du Centre. Eux qui, en créant le CICIBA, ont voulu en faire non seulement un lieu de l’affirmation de la dignité et de la célébration de l’identité bantu, mais aussi une instance de recherche hautement compétitive capable d’accompagner, par une réflexion exigeante, le développement de nos Etats.

Le disant, le recteur de l’UOB propose de désigner au sein de son Université un point focal du CICIBA qui bénéficiera d’un statut particulier à définir en interne. Un projet de protocole d’accord, définissant clairement les grands axes de cette coopération scientifique, sera à cette fin élaboré par l’UOB et soumis dans les meilleurs délais au CICIBA pour d’éventuels amendements avant sa signature.

Tout en se réjouissant de cette convergence de vues, le Directeur Général du CICIBA a réaffirmé sa franche disponibilité à œuvrer dans le sens souhaité par les deux parties. D’où, conviennent-ils, la nécessité de concrétiser ce projet par la conclusion rapide d’un accord qui, repensant autrement les enjeux, servira ensuite de modèle aux autres accords à venir avec les autres universités de la zone bantu.

Il est question-là de pérenniser un héritage précieux, d’une part, par devoir de mémoire pour notre père fondateur Omar Bongo Ondimba, l’esprit tutélaire de l’UOB, et, d’autre part, par souci de compétitivité au sein du monde de la recherche en tirant le meilleur parti que nous offre notre identité bantu.

L’opportunité qu’offre la cérémonie d’inauguration du nouveau siège du CICIBA par l’Etat gabonais, en début de l’année 2017, pourrait servir de cadre à cette signature d’accord.

 

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