UNE PREMIÈRE DANS LE CURSUS DES CHAIRES UNESCO

BIENTOT L’OUVERTURE OFFICIELLE DU PROGRAMME

UNITWIN/CHAIRE UNESCO      

Réseau « Bantuphonie » : Langues en danger, savoirs endogènes et biodiversité

Le CICIBA  y apporte toute sa collaboration

Avec une présence représentative et active des partenaires scientifiques et institutionnels venus de tous les horizons, alignant leurs meilleures intelligences, l’UNESCO, le CICIBA, la CEEAC, l’EPHAMETRA, le CNRS/Lyon 2… la salle Franceville de l’hôtel Radisson Blu de Libreville a affiché complet ce samedi 12 mai 2018 autour d’un rite de fondation : l’atelier méthodologique préparatoire du grand lancement du programme Unitwin/Chaire UNESCO « Réseau Bantuphonie » : langues en danger, savoirs endogènes, biodiversité». Ce en vue d’harmoniser le rapport entre contenu du programme  d’une part, et méthodes.

Toutes les conditions étaient réunies pour « présenter et expliquer les enjeux du Programme ; rappeler les principaux objectifs du projet de création du Réseau « Bantuphonie : langues en danger, savoirs endogènes et biodiversité » ; expliciter les termes de l’accord entre le réseau et l’UNESCO ». Ces ambitions concernent directement le volet Programme Unitwin/Chaire UNESCO.

A noter que la coordination internationale de ce Programme (affilié à l’Université Omar Bongo) est assurée par le Pr Patrick Mouguiama-Daouda (linguiste éminent), entouré des coordinateurs nationaux officiant à partir des pays impliqués (Gabon, Congo-Brazzaville, Cameroun, France…).

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Ici aussi, les ambitions affichées dans la perspective de mise en œuvre du réseau étaient claires :

  1. Présenter l’offre de formation, les procédures d’admission des étudiants et faire la revue des effectifs et du déroulement des activités pédagogiques ;
  2. Présenter les différents programmes de recherche initiés dans le cadre BLSB et les activités organisés conjointement avec le laboratoire de recherche Langue, Culture et Cognition (LCC);
  3. Présenter et discuter des outils à choisir pour la mise en place de l’environnement informatique ;
  4. Identifier et définir les enjeux de la création du réseau BLSB pour le CICIBA ;
  5. Expliquer l’ancrage de la formation de BLSB dans une perspective pluridisciplinaire ;
  6. Définir des lignes directrices pour le développement des activités des partenaires du réseau (Yaoundé, Brazzaville, Lyon) ;

Au niveau institutionnel, les représentants des partenaires, M. Vincenzo FAZZINO (Représentant de l’UNESCO), Pr James EMEJULU (chargé de la coopération internationale anglophone à l’UOB), Pr Christian FRESSARD (Ingénieur de recherche CNRS/Lyon 2), Pr Antoine MANDA TCHEBWA (Directeur Général du CICIBA) se relayant à la tribune, ont exprimé leur parfaite satisfaction quant la concrétisation de ce projet. Leurs différentes contributions ont le mérite d’avoir précisé clairement le niveau d’implication de chaque institution dans la viabilité du nouveau Programme.

Dans sa prise de parole, le Directeur Général du CICIBA s’est félicité de la concrétisation du BLSB à laquelle, dès le départ son Institution n’avait pas manqué d’apporter son soutien. Ce qu’a rappelé le Coordinateur international, le Pr Patrick Mouguiama-Daouda, en ces termes : « La caution apportée par le CICIBA à la présentation du dossier à l’UNESCO a été un soutien important dans la validation de la candidature de notre Programme ».

Intervenant à son tour, selon l’ordre des interventions programmées à cet effet, le Pr Antoine MANDA TCHEBWA a salué le double avènement du programme Unitwin et de la Chaire « Réseau Bantuphonie » en insistant sur l’impérieuse nécessité pour le CICIBA d’activer une étroite et constructive collaboration à trois niveaux : la recherche, la co-édition, l’enseignement et la médiation internationale à l’échelle des communautés bantu des Amériques et d’ailleurs.

A l’aide d’un Power-point, il a sommairement rappelé l’histoire des Bantu, son évolution, le contexte de la création du CICIBA (en 1983) et les perspectives de coopération entre le réseau BLSB et le CICIBA.

Au plan méthodologique, en plus du comparatisme si cher aux linguistes, le choix de l’interdisciplinarité a fait l’unanimité. Il s’agit, a-t-on indiqué, d’une ouverture épistémologique stimulante qui est en parfaite adéquation avec le domaine (bantu) holiste que devra explorer le nouveau Programme au regard de la complexité qu’induisent ses faciès multiples.

Autant dire que la vision du monde global et énergétique dont procède le domaine bantu n’est pas une donnée monolithique ; c’est un lieu de toutes les mixités. Lieu où la vie humaine, partagée entre toutes les anthropologies, toutes les archéologies, toutes les sociologies, une linguistique polyphonique, des cosmogonie variées et diversifiés, déployées entre les vivants et les morts, entre les forces vitales visibles et les énergies cosmiques invisibles, entre les savoirs d’hier et d’aujourd’hui….  Lieu où « la vie humaine n’est pas séparable de tous les autres éléments et phénomènes de l’univers ». Tout cela touche, par conséquent, à l’ensemble des disciplines des sciences sociales et humaines, ce compris le récent et précieux apport de la génétique.

Pour optimiser ce projet, le nouveau Programme et la nouvelle Chaire misent sur ses meilleures ressources humaines, ici illustrées par les profils variés des membres des équipes des coordinations nationales dudit Programme où se croisent toutes les compétences acquises aux vertus de l’interdisciplinarité.

A cet égard, il y a lieu de noter que l’atelier méthodique de ce jour aura été un important moment d’engagement, doublé d’une synthèse exigeante en termes de réflexions collectives, nécessaire à l’accomplissement d’un chantier porteur de toutes les promesses d’un développement durable et de la pérennité des langues et des savoirs endogènes bantu.

Une nouvelle page de l’histoire des études bantu s’ouvre une fois de plus à partir de Libreville. Avec à la clé la promesse de rassembler davantage toute la bantuphonie dans une aventure qui ne fait que commencer.

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One thought on “UNE PREMIÈRE DANS LE CURSUS DES CHAIRES UNESCO

  1. GR Nguema

    Bon rendu. Reprise quasi exhaustive de la communication du Directeur Général du CICIBA. Par contre, Monsieur Christian FRESSARD est ingénieur de recherche, uniquement.
    Bravo!

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