En marge des 50 ans du CELHTO à Niamey

LE CICIBA SIGNE OFFICIELLEMENT SON ADHESION AU RICADIA

Un événement dans un événement. C’est le cas de la dire. Au moment où le CELHTO finit de célébrer son jubilé d’or (50 ans), à son siège de Niamey (NIGER), le SICADIA et le RICADIA tenaient dans la foulée leurs réunions statutaires. L’un (le SICADIA) dans le cadre de ses rencontres cycliques de concertation, l’autre (le RICADIA) pour enregistrer forment ses nouvelles adhésions. A la faveur de cette dernière rencontre, le CICIBA a signé son acte d’intégration officielle au RICADIA, devenant ainsi membre effectif de cette plateforme interinstitutionnelle.

Qu’est le RICADIA ?

Le Réseau des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora Africaine (RICADIA) est une plateforme interinstitutionnelle née de la déclaration de Yaoundé du 11 octobre 2017, adoptée au terme de la 5ème édition du Sommet des Institutions culturelles d’Afrique et de la Diaspora africaine (SICADIA), tenue du 10 au 11 octobre au Palais des Congrès de Yaoundé (République du Cameroun).

Le RICADIA prend ses racines dans les initiatives concomitantes des Institutions culturelles africaines réunies à Lagos en août 2007 et la Table ronde des Institutions culturelles panafricaines organisées  à Alger par la Commission de l’Union Africaine en octobre 2008 sur le thème « Renforcement du partenariat entre les institutions culturelles africaines et l’Union Africaine » avec pour objectifs d’échanger des vues et des expériences, de partager les meilleures pratiques, d’identifier les défis et les contraintes dans la promotion de la culture africaine et d’élaborer une stratégie pour une coopération efficace parmi les institutions culturelles, d’une part, et entre ces institutions et l’Union Africaine, d’autre part.

Cette session avait, à son ordre du jour, la création formelle du Réseau et l’enregistrement des premières adhésions d’une part, et l’adoption d’un cadre juridique permettant de définir les modalités de coopération entre les partenaires concernés et les mécanismes de fonctionnement de la plate-forme.

Le RICADIA trouve ainsi sa justification dans la nécessité de produire des éléments techniques qui puissent illustrer les données des grandes orientations de la question culturelle notamment en ce qui concerne la Charte de la Renaissance culturelle africaine de l’Union Africaine, l’accélération de sa ratification, et les mécanismes de sa mise en œuvre ainsi que dans les mécanismes de la mise en œuvre de la Convention sur la Diversité culturelle et contribuer au suivi des grandes initiatives et événements significatifs du domaine de la culture en Afrique et dans le monde afin de faciliter au continent d’avoir une voix concertée dans le négociations internationales en démasquant les pièges constamment tendus à la catégorie des pays en quête d’émergence.

Le RICADIA repose sur une vision claire : « Être des institutions fortement engagées dans la promotion de la renaissance culturelle africaine ».

Les Missions du RICADIA

Les membres du réseau partagent une vision ainsi que des ambitions communes autour des objectifs suivants :

  • travailler en étroite collaboration avec les organisation sous régionales et régionales pour la réalisation des objectifs de la renaissance culturelle africaine par la mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine
  • mettre en place une plateforme de partage d’informations entre ses membres ;
  • harmoniser les efforts et les stratégies de ses membres en matière de promotion de la renaissance culturelle africaine ;
  • œuvrer à la mobilisation des ressources nécessaires à son fonctionnement ;
  • mener un plaidoyer sur la renaissance culturelle africaine ;
  • entreprendre toute action s’inscrivant dans le chams de sa vision.

Lors de la tenue du 6ème Sommet de Niamey, en octobre 2018, le RICADIA a adopté définitivement ses textes constitutifs, son logo, l’intégration de nouveaux membres, un plan d’action du réseau, ainsi qu’une unité de liaison et de coordination administrative, assurée par le Professeur Lupwishi Mbuyamba, Directeur Exécutif de l’OCPA. Il est envisagé la création d’un portal par lequel sera lancé un système d’information de pointe au service des programmes et activités des membres du RICADIA.

Cette phase consacre la mise en orbite du réseau. Qui consacre une ère nouvelle de coopération entre les institutions culturelles d’Afrique dans un esprit de convergence et de fraternité.

Les propositions proposées à cet effet en vue de consolider la vision de la plateforme par le directeur général du CICIBA ont été prises en compte et seront intégrées dans les stratégies élaborées par RICADIA.

Comme l’a noté le Pr Lupwishi Mbuyamba, Coordonnateur du RICADIA, dont la ténacité n’est plus à démonter, il n’y a plus de doute possible : « Le train a quitté la gare ». Toujours est-il que, « compte tenu de la complexité des problèmes rencontrés et de la diversité des secteurs et acteurs concernés, des stratégies ont été élaborées et arrêtées pour une action coordonnée en dialogue avec la Commission de l’Union Africaine et avec la participation active de toutes les institutions membres dans un esprit de convergence et de responsabilité. »

Nous voici arrivé à l’heure de la concrétisation d’un vieux rêve, qui a longtemps végété au stade des projets. Pour le Pr Lupwishi, « il est temps que les professionnels, les chercheurs et la société africaine dans sa jeunesse comme chez ses anciens, tous responsables du devenir de leur société et de leur civilisation, réalisent que la question culturelle est une question vitale puisqu’elle s’adresse aux racines de leur identité, à la signification et même à la justification de leur raison d’exister. »

Et par conséquent, « il importe donc que tous les protagonistes soient munis d’une feuille de route qui leur serve de boussole dans l’itinéraire qu’ils pourraient se tracer et qui comprendrait des éléments-clés inscrits dans le livre du temps, en vérité un livre de sagesse : le sens de la tradition et de l’héritage, l’ampleur des connaissances qu’ils renferment, la recherche de nouveaux paramètres donnant la clé d’un monde sans cesse en mouvement et à réajuster continuellement pour se maintenir en restant enracinés dans les profondeurs de l’héritage : c’est tout le sens de la renaissance culturelle, une stratégie pour participer à la construction d’un nouveau monde, d’un nouvel humanisme en train de naître, avec une conscience pleine des enjeux et sans complexe, outillés pour la maîtrise de son destin. »

Plus que jamais le CICIBA a retrouvé sa place légitime au sein des institutions qui compte autant sur le continent africain qu’en dehors. Tel est le vœu formulé par ses instances. Ce cap sera bien gardé.

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