La remobilisation des Etats en marche

Bientôt un expert Camerounais de haut niveau aux commandes de la Direction de la Recherche au CICIBA

Le Cameroun a nommé son représentant dans l’équipe internationale de direction du CICIBA. Il s’agit d’un professeur de rang magistral, linguiste qui plus est, nanti d’une grande expérience en matière de direction de la recherche.

Sa nomination est intervenue en novembre octobre 2016, selon les recommandations des Assises de 2008, au terme d’un échange entre la Direction générale du CICIBA et le Gouvernement camerounais conformément aux us et coutumes du Centre.

Cette donne vient combler une lacune importante : le redéploiement du programme scientifique du Centre, dans la cadre du biennum 2017-2018, dont la complexité et le caractère interdisciplinaire commande une gestion suffisamment instruite et holiste.

Pour sûr, une totalité épistémique est toujours holiste, centripète. A la fois « centre éthique et mythique de l’humanité », selon le propos de Paul Ricœur, l’aire bantu ne peut, du coup, trouver sens que dans la totalité de ses convictions, de ses cultures, de ses manières d’être-au-monde, en somme de ses civilisations. Seules des sciences déployées en cordial dialogue sont capables de permettre l’accès à cette totalité-là. D’où le choix pour l’interdisciplinarité, adopté dès le début par le CICIBA dans l’étude des civilisations bantu.

Sur le plan pratique, le Directeur de la Recherche aura, principalement, dans ses attributions la charge de coordonner les multiples départements de recherche placée sous sa responsabilité tout en veillant au maintien de l’option de pluridisciplinarité et de compétitivité. Il aura également à contrôler l’avancement des travaux de recherche et des résultats partiels ou finaux obtenus. De même, il gèrera les programmes scientifiques spéciaux ne relevant d’aucun Département en fonction.

En termes d’ouverture au monde scientifique, il lui incombe d’organiser des colloques, des séminaires, tables-rondes, journées d’études et conférence à caractère scientifique. Il aura, outre ses tâches quotidiennes au sein de l’institution, à représenter le CICIBA comme interlocuteur sur le plan scientifique dans les contacts, échanges et collaboration avec les institutions scientifiques des Etats membres.

C’est dire combien est essentielle la responsabilité que l’on attend du patron de la Recherche, dont l’arrivée à Libreville est envisagée en ce début d’année 2017.

 

On lui souhaite bon vent.

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