Avec le soutien de l’Union Africaine

L’Afrique se dote d’un Sommet des Institutions Culturelles de l’Afrique et de la Diaspora (SICADIA)

Le CICIBA agréé comme membre du Comité directeur

Cette bonne nouvelle est issue des conclusions du Séminaire « Séminaire sur la stratégie de mise en œuvre de la Charte de la Renaissance culturelle Africaine », organisée du 11 au 16 octobre 2016 à Maputo, au Mozambique.

A l’invitation commune de l’Union Africaine (UA), de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et l’Observatoire des Politiques Culturelles en Afrique (OCPA), le CICIBA y a pris part.

Moment d’une réflexion exigeante et d’un échange constructif au sujet de l’engagement pris par les Etats africains, il y a dix ans, ce séminaire visait entre autres résultats : une meilleure compréhension des problèmes qui continuent encore à entraver la ratification de la Charte ; l’identification des actions à prendre, notamment par les organisations de la société civile de profil culturel pour surmonter les principales difficultés dans le cadre d’une stratégie pour appuyer la campagne de promotion lancée par l’Union Africaine quant à ce ; la disponibilité de la mise en œuvre d’un document de stratégie de mise en œuvre de la Charte, ainsi que l’approfondissement de la réflexion sur le implications politiques et pratiques des objectifs culturel de l’Agenda 2063 pour les politiques culturelles des pays africains, et sur les actions à prendre autant que les moyens à mobiliser en vue de leur réalisation.

A cette même occasion, il s’est tenu la 4ème Session du Sommet des Institutions Culturelles d’Afrique et de la Diaspora (SICADIA). Le CICIBA s’est vu renouvelé la confiance de ses institutions partenaires comme membre effectif du bureau de coordination de cette plateforme. Le partage des champs d’action met en lumière les attributions suivantes : l’OCPA (dimension  politique, Mozambique),  le CERDOTOLA (« langues et traditions orales », Cameroun), le CICIBA (« centre de recherche interdisciplinaire », Gabon)…

Après trois rencontres opérées dans les flancs des rencontres des Ministres de la Culture de l’UA, notamment à Alger (19-23 octobre 2008), à Yaoundé (8-9 avril 2009), et à Abuja (25-29 octobre 2010), la quatrième rencontre de Maputo (12-13 octobre) a permis d’asseoir officiellement le SICADIA sur la base d’une majorité formelle.

Cette structure est créée en vue d’œuvrer de concert avec la Commission de l’Union Africaine, le NEPAD, l’UNESCO, et avec tout autre partenaire public ou privé soucieux d’agir concrètement en faveur de la Culture africaine. Ce dans le cadre des appuis financiers à rechercher auprès des instances internationales (UNESCO, OIF, NEPAD, Fondations…), et africaines (UA), Banques (BAD), etc.

Etat de la ratification de la Charte

Au sujet du processus de ratification  de la Charte la réunion en est arrivée au constat ci-après : la Charte de la Renaissance Culturelle Africaine souffre encore de sa méconnaissance au sein des Etats membres de l’UA et qu’elle mérite d’être mise au cœur d’une communication plus conséquente avec l’appui combiné des Etats et des organisations culturelles régionales ou internationales les plus crédibles et opérationnelles.

Depuis son adoption par les Etats membres en janvier 2016, ladite Charte de n’a pu, à ce jour, être ratifiée que par 11 Etats (soit 1 Etat en moyenne par an). Pour sa mise en œuvre, c’est un quorum de 15 ratifications qui est requis.

Stratégies proposées

Si l’on considère que la grande majorité des pays les moins avancés se trouve en Afrique, il est évident que les pays du continent adoptent et appliquent des politiques culturelles intégrées dans les stratégies de développement général allant dans le sens de la reconnaissance effective de l’importance de la culture préconisée par la Charte de la Renaissance culturelle Africaine.

Le panel consacré à la stratégie (au cœur même du Séminaire) a été présidée par le Professeur Manda Tchebwa, Directeur Général du CICIBA. Au cours de cette session, la stratégie proposée à cet effet s’articule autour de deux axes :

      • a) Confier au SICADIA la mission de déployer une campagne de promotion et d’incitation à la ratification de la Charte auprès des Etats et sociétés civiles nationales, avec la bénédiction de l’Union Africaine ;
      • b) Mettre à contribution des personnalités emblématiques de la scène politique ou culturelle africaines pour aider à convaincre les Etats en retard de ratification.

Il est à noter une nouvelle encourageante livrée au cours de ce Séminaire : la douzième ratification est imminente, celle du pays hôte, le Mozambique.

 

Organisations partenaires ayant salué le retour du CICIBA

Les structures suivantes, ayant pris part au Séminaire de Maputo, ont été approchées par nos soins à divers degrés (échanges d’informations, engagements de collaboration, négociation spécifique) :

      • ACALAN (Addis-Abeba)
      • AFRICOM (Conseil Africain des Musées, Museum Hill Road, Nairobi)
      • AFRILIVRES (Association panafricains de l’Edition, Dakar)
      • ARTERIAL (Cape Town, Afrique du Sud)
      • CDEA (Culture and Development East Africa, Dar es Salam, Tanzania)
      • CERDOTOLA (Yaoundé)
      • CELTHO (Niamey)
      • EPA (Cotonou, Bénin)
      • FESPACO (Ouagadougou, Burkina Faso)
      • Monument de la Renaissance Africaine (Dakar, Sénégal)
      • Musée des Civilisations Noires (Dakar, Sénégal)
      • OCPA (Maputo, Mozambique)
      • OIF (Paris)
      • SICADIA (Maputo)
      • Union Africaine (Addis-Abeba)
      • UNESCO

Quelles leçons tirées de ce Séminaire ?

Pour le Directeur Général du CICIBA :

« Ce séminaire a permis de consolider la certitude selon laquelle, la culture est un levier essentiel dans l’affirmation des spécificités d’être et d’être avec, autant qu’elle peut significativement contribuer à l’accroissement des économies et à la réduction de la pauvreté. L’exemple des Etats-Unis en témoigne : le commerce des biens culturels a atteint un montant de 212, 8 milliards de dollars en 2013. Cet exploit a, depuis, été consolidé les années suivantes.

Cet exemple à lui seul montre qu’il est possible de miser sur la culture pour implémenter le développement socio-économique de nos Etats, en dehors des promesses fluctuantes des industries pétrolières ou autre extractives.

En tant que membre du SICADIA, le CICIBA est appelé à jouer un rôle de premier plan dans cette approche incitative visant une plus grande croissance de la gestion des biens culturels au sein des Etats Bantu. Rôle qu’il lui revient d’assumer désormais avec plus de responsabilité aux côtés d’institutions culturelles sœurs du continent.

La participation du CICIBA à cette dixième sortie du Directeur Général (depuis la mise en œuvre de la feuille de route 001, du Président de la Conférence des Ministres de la Cultures du CICIBA), assortie d’une excellente visibilité au sein des institutions partenaires du continent africain, permet d’affirmer que notre Centre est définitivement sorti de l’isolat et de l’oubli dont il a souffert depuis 2008.

Le CICIBA ayant retrouvé sa place dans le cercle privilégié des organisations culturelle et scientifiques à caractère régional ou international, il lui reste à consolider cet élan, en 2007, en embrayant cette fois sur le reste des réformes structurelles internes envisagées dans le cadre de sa restructuration. Ce pari est à gagner à tout prix en 2007 »

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