LE CICIBA CONSOLIDE SES RAPPORTS
AVEC LA CHAIRE UNESCO « BANTUPHONIE » de l’UOB
Le partenariat, si exemplaire et concret, entre le CICIBA et la Chaire UNESCO « Bantuphonie » près l’Université Omar Bongo de Libreville, vient de passer à une étape supérieure. Depuis ce mardi 19 février 2019, les étudiants finalistes du 3e cycle ont démarré leur nouveau cursus en Master. C’est avec un enthousiasme renouvelé que le CICIBA leur a ouvert ses portes ce jour pour leur permettre de suivre une partie de leurs cours sur les Bantu dans les meilleures conditions.
« Vous êtes ici chez vous. Sentez-vous à l’aise. Car la maison qui vous accueille ce jour est bien la vôtre, celle de tous les Bantu, d’ici et d’ailleurs ».
C’est en ces termes que le Directeur Général du CICIBA, le professeur Antoine Manda Tchebwa, s’est adressé à eux en guise de mot de bienvenue, avant d’ajouter : « Il serait inconcevable que, là où on parle le bantu et où on évoque la glorieuse histoire des Bantu, le CICIBA ne soit pas là. Votre présence au siège de notre Centre nous honore. C’est la preuve, si besoin en était, que l’accord signé par le CICIBA avec le Professeur Patrick Mouguiama-Daouda, Coordonnateur international et initiateur de cette intéressante Chaire, qui relève du Réseau UNITWIN de l’UNESCO, est opérationnel. Ce que nous vivons aujourd’hui est la matérialisation d’un rêve du Président Ali Bongo Ondimba. Rêve qui devient sous nos yeux une réalité palpable. Ce bel édifice, qu’est le siège du CICIBA, don du Gabon, rassurez-vous, est destiné à recevoir, entre autres, des activités de formation de haut niveau comme celle qui nous réunit en ce lieu. »
S’adressant en particulier aux étudiants, il les a encouragés à plus d’ardeur dans cette carrière pionnière qu’ils ont choisie et qu’ils ont le mérite d’intégrer au sein du Réseau mondial des Chaires UNESCO : « Il ne vous reste qu’à vous appliquer avec la dernière énergie en puissant toutes vos forces dans votre propre inventivité, en tirant un meilleur profit de la présence, à vos côtés, des professeurs si dévoués et d’une si grande qualité. Le CICIBA, qui vous accompagne dans cette belle aventure, ne ménagera aucun effort pour vous fournir son meilleur appui possible tant au niveau de son personnel enseignant (via les prestations du professeur Bitjaa Kody Denis Zachée que vous connaissez et de moi-même) que de celui des archives et de la documentation. Le CICIBA met donc son patrimoine documentaire à votre entière disposition. Il vous revient de faire de cette chaire des Bantu le fer de lance, à l’échelle mondiale, de la recherche dans cet important domaine que nous avons en partage. Sans doute, le Gabon et l’ensemble de la communauté bantu devraient-ils à terme en tirer le meilleur bénéfice à bien des égards. »
Dans sa réplique, prenant la parole au nom de la Chaire, le professeur titulaire du cours, a remercié le CICIBA pour l’accueil et les commodités ainsi offerts aux étudiants et à lui-même. Il s’est félicité de cette mutualisation d’atouts et d’offres pédagogiques, en insistant par ailleurs sur la nécessité pour les étudiants de la promotion en cours de mettre à profit leur séjour au CICIBA pour se forger une “carapace” de leader sur ce champ épistémologique inédit de la bantuphonie.
Qu’est-ce au juste un réseau UNITWIN ?
« Lancé en 1992, le Programme UNITWIN/Chaires UNESCO, qui rassemble plus de 700 établissements de 116 pays, encourage la coopération et la création de réseaux entre les universités au niveau international pour renforcer les capacités institutionnelles par le partage de connaissances et la collaboration. Le programme soutient la création de chaires UNESCO et de réseaux UNITWIN sur les grandes questions prioritaires en lien avec les domaines de compétence de l’UNESCO, à savoir l’éducation, les sciences exactes et naturelles, les sciences sociales, la culture et la communication.
Grâce à ce réseau, les établissements d’enseignement supérieur et les instituts de recherche du monde entier mettent en commun leurs ressources, tant humaines que matérielles, pour relever les défis pressants et contribuer au développement de leur société. Dans de nombreux cas, les réseaux et les chaires servent de cellules de réflexion et permettent de rapprocher universitaires, membres de la société civile, communautés locales, chercheurs et responsables politiques. Ils ont prouvé leur utilité s’agissant d’orienter les décisions politiques, de mettre en place de nouvelles initiatives pédagogiques, de générer de l’innovation par la recherche et de contribuer à l’enrichissement des programmes universitaires existants tout en promouvant la diversité culturelle. Dans les domaines souffrant d’un manque d’expertise, les chaires et réseaux sont devenus des pôles d’excellence et d’innovation aux niveaux régional et sous-régional. En outre, ils contribuent à renforcer la coopération Nord-Sud-Sud. » (Source : UNESCO).