COOPÉRATION SCIENTIFIQUE

LE CICIBA ET LE CAMES CONSOLIDENT LEURS RELATIONS

BIENTÔT UN ACCORD DE COOPÉRATION

4 septembre 2018. Une fois de plus, le CICIBA a ouvert ses portes à un nouvel hôte de marque, le professeur Bertrand MBATCHI, Secrétaire Général du CAMES, en séjour à Libreville. Sous les vents de toutes choses, on entre là dans une nouvelle ère porteuse d’heureux augures.

Naturel du Gabon, le professeur Bertrand MBATCHI est certes chez lui, mais c’est avant tout une figure de proue gabonaise du domaine de l’éducation que le CICIBA a reçu ce jour. D’autant que le visiteur de marque qui a franchi le seuil du siège international des Bantu est une des élites de l’intelligence africaine qui préside aux destinées du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), en tant que Secrétaire Général.

Sortant des fastes de la célébration des 50 ans de cette institution scientifique panafricaine, qui à la même occasion a renouvelé un second bail au professeur gabonais à la direction du Conseil, sans doute en reconnaissance de ses hauts faits scientifique et managérial. Que du bonheur ! Que du bonheur !

Témoin de cet événement en terre burkinabè, il y a de cela deux mois (à la suite d’une invitation du CAMES), le professeur Antoine MANDA TCHEBWA, Directeur Général du CICIBA, est ce jour doublement comblé. Car recevant à son tour à Libreville, non seulement un collègue, mais aussi un franc Bantu. Un esprit brillant, qui plus est sémaphore hautement visible dans le champ qui est le sien, celui d’éclairer intelligences et savoir-faire instruits dans la gestion des formations, recherches et publications de haut niveau à l’échelle de notre continent, à l’aune des standards épistémologiques les plus rigoureux.

C’est donc un vieux routier qui tient les commandes du CAMES. Au CICIBA, il était porteur d’un message sans ambigüité : « C’est ensemble, en conjoignant nos énergies et nos expériences communes, que nous sortirons l’Afrique du sous-développement intellectuel », a-t-il indiqué à son interlocuteur.

C’est un homme pleinement avisé et rompu à la diplomatie qui est venu prendre langue avec le CICIBA, sur la base des engagements précédemment pris avec son homologue lors de leur dernière rencontre à Ouagadougou autour des manifestions du cinquantième anniversaire du CAMES.

Ayant suivi avec intérêt, de la part du professeur Antoine MANDA TCHEBWA, un rappel historique du projet CICIBA, ses moments d’accélération et de décélération au gré des événements, ses principaux axes de restructuration assortis de ses projections optimistes à l’horizon 2030, le professeur Bertrand MBATCHI s’est félicité de la nouvelle orientation prise par le CICIBA en cette phase de restructuration fonctionnelle, du fait en plus de s’ouvrir davantage aux aspects touchant la diaspora bantu au-delà des frontières africaines. Ce faisant, il se déclare prêt à mobiliser les chercheurs du CAMES autour des projets de recherche nécessitant une étroite collaboration entre les deux institutions.

A cet égard, le Pr Bertrand MBATCHI a souligné l’importance d’une culture en partage, bien loin de toute évocation onirique, dans le cadre de la viabilisation et l’optimisation du destin de nos peuples d’Afrique et ceux de la Diaspora. De même, il a rappelé le rôle majeur que le CICIBA est appelé à jouer dans le cadre du rapprochement de la Diaspora, déjà si heureusement reconnue par l’Union Africaine comme étant la sixième région de notre continent.

Il s’agit ici d’une vision des choses qui n’est pas de l’ordre d’une métaphore, ce devrait être un vrai engagement déterminé qui s’impose, tout à la fois, à l’Afrique institutionnelle et scientifique dans la prise en compte des intérêts et réalités de nos espaces transculturés et conculturés, ceux-ci étant liés par la trame d’une histoire et d’un destin communs. Réalité qu’il convient de relire à la lueur d’un éclairage plus tenu, avec en sus l’ambition d’y laisser une empreinte mémorable. Cela en transcendant toute velléité d’infériorisation et toute posture aporétique dans laquelle d’aucuns auraient voulu enfermer l’Afrique et ses affinités mémorielles.

« Sur ce plan, nous sommes bien en phase », a déclaré le Directeur Général du CICIBA, avant d’indiquer à son hôte des initiatives déjà engagées dans ce domaine précis, tant au plan de la recherche que de l’organisation d’événements culturels d’envergure internationale, à Libreville, dans une parfaite synergie avec le Gabon, pays du siège du CICIBA. Allusion ici au succès de la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine dont la première édition, en terre africaine ayant été gratifié du haut patronage de Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République Gabonaise, participe de l’excellente collaboration organisationnelle du CICIBA et du Ministère de la Culture du Gabon, aux côtés des partenaires internationaux comme le PNUD et l’UNESCO à partir de leurs bureaux de représentation de Libreville.

Dans cette même dynamique, les publications y afférentes, fruit d’une recherche rigoureuse développée au sein du CICIBA au fil des temps, constituent des supports d’information précieux susceptibles d’intéresser tous les chercheurs concernés par cette thématique.

Cette gémellité de vues prédispose donc le CICIBA et le CAMES à envisager des points d’ancrage communs. Abordant la possibilité de développer des axes de coopération, les deux institutions conviennent, d’abord au plan bilatéral dans l’immédiat, de signer solennellement d’ici novembre un protocole d’accord scientifique. Quitte, ensuite, d’envisager la possibilité de voir dans un futur proche le CICIBA siéger, selon les procédures canoniques, au Conseil scientifique du CAMES au même titre que les autres partenaires institutionnels et scientifiques du Conseil.

« Nous sommes preneurs de toute forme de coopération avec le CICIBA qui nous permettrait d’avancer ensemble sur la voie de l’excellence », a précisé le professeur B. Mbatchi. Sitôt dit, les deux responsables se sont engagés à consolider ce rapprochement en échangeant les éléments de langages nécessaires à la concrétisation de ces deux objectifs.

Reste à multiplier courriers et rencontres, si cela est nécessaire, dans l’intérêt bien compris des deux partenaires.

Avant de prendre congé de son hôte, le Directeur Général du CICIBA a offert au Secrétaire Général du CAMES, un lot important d’ouvrages scientifiques et culturels, produits par son Institution de 1985 à 2018. Parmi ceux-ci : une collection entière du Magazine scientifique du CICIBA Muntu (fondé et dirigé par le professeur Théophile Obenga), Les Baluba. Histoire, cosmologie et sémiologie d’un peuple bantu de Luanda Lwa Malale (2017) et La Flamme d’un idéal. Nyoka Longo et Zaïko Langa-Langa de Foshino Ntumba Mukundulu (2017), La grammaire notionnelle en langue basaa du Professeur Bitjaa Kody (2018)

Au demeurant, ce sont des solidarités associatives de cette nature qui, généralement, permettent de présager un saut qualitatif dans toute conquête de l’excellence. L’essentiel étant de laisser un legs indestructible.

Heureusement que le CICIBA et le CAMES l’ont bien compris. Et au bon moment.

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